Les arts martiaux sont peuplés de héros ayant un handicap.
Enfant, j’étais fasciné par ces guerriers combattants hors pair, il n’y a qu’à lire le « roman au bord de l’eau » le classique de la littérature chinoise pour s’en rendre compte ; voir les séries à la télévision : Maître Po (Keye Luke) professeur de Kwan Chang Caine (David Carradine) dans Kung fu ; ou le cinéma : Zatoichi (Shintaro Kutsu) sabreur aveugle contre le sabreur manchot (Jimmy Wang Yu).
Je me suis rapproché de Gilles Gaudry, psychomotricien, enseignant à l’association GITVP la gymnastique intégrale vietnamienne le Winh Xuan (branche vietnamienne du Wing Chun), afin de mettre au point une pédagogie martiale pour les aveugles et un système se rapprochant du Ninjutsu.
Depuis bientôt trois ans je partage avec des aveugles des mal voyants mon amour pour le Ninjutsu. Avec eux et gràce à eux j’affine cette nouvelle approche.
Nous sommes aux prémices d’une belle aventure humaine nous aimerions que d’autres viennent nous rejoindre. Pour cela nous vous offrons un cours d’essai le jeudi de 12h à 13h30 au gymnase Pajol 22 ter rue Pajol 75018 Paris (Métro ligne 2 : La Chapelle).
Quelques témoignages
« Cet art est bien plus qu’un art martial, pour moi, bien plus qu’une simple discipline !
Il est un art de vivre. Il lie et maîtrise corps et esprit, respect de soi et d’autrui, respect de la Vie… »
Adrien
« Je ressens un bien-être physique, mental et spirituel quand je pratique ».
Béatrice
« Etant mal voyante, j’aspire à développer en moi cette vue intérieure indispensable, pour pouvoir continuer à voir, à l’extérieur… »
Christophe
« J’ai découvert cette pratique martiale par hasard, (…) j’ai été attiré car j’avais pratiqué le judo pendant mes études à l’université, et j’avais justement envie de reprendre « une pratique sportive »… le hasard fait parfois bien les choses !
Le travail avec Christian m’a apporté plus de « conscience » de mes mouvements et de mes positions, et aussi plus de maîtrise de ceux-ci.
J’ai été surpris à de nombreuses reprises en retrouvant dans cette pratique des « grands principes » de ma vie quotidienne: par exemple, le « lâcher prise », c’est-à-dire la nécessité d’être à la fois souple, détendu mais aussi réactif m’a rappelé ma pratique de la canne blanche, quand la souplesse du poignet permet de mieux sentir le sol, mais qu’il vaut mieux réagir si elle rencontre un obstacle!
Je me rends compte que j’ai beaucoup progressé depuis le début de ma pratique, et celle-ci m’a permis de découvrir d’autres possibilités d’amélioration(s): c’est sans doute pour cela que je continue, et Christian apporte pas mal de pistes de travail à étudier… »
Philippe